Des maisons pour sortir les femmes de l'isolement à Nantes, Angers et La Roche-sur-Yon

Une maison pour les femmes, par les femmes... C’est ce qu’a mis en place l’association Providenti’elles en créant à Nantes, Angers et la Roche-sur-Yon des lieux de vie pour les femmes isolées. Des maisons chaleureuses, dans lesquelles elles sont accueillies afin de tisser des liens entre elles. Un lieu, où elles peuvent se retrouver, déjeuner, discuter et participer à différents ateliers. Ce sont pour toutes ces raisons, qu’Emmanuelle a rejoint la Maison Nantaise récemment, début avril 2024. "Ce que je viens chercher ici, c'est en numéro un, un réseau entre femmes. Des femmes qui sont aussi en recherche ou d'emploi ou qui ont du temps et qui ont envie de se retrouver pour un moment de convivialité, de partage, d'échange, de compétences. Depuis deux semaines, j'ai déjà fait quatre ateliers, je fais une séance de ménage, et j'ai mon déjeuner d'équipe jeudi prochain !"

"On rencontre d'autres personnalités, d'autres tranches d'âge, d'autres milieux sociaux."

Avant de passer ce cap, il a fallu à Emmanuelle surmonter quelques inquiétudes. "On vient tous avec une petite crainte de se dire, qui je vais rencontrer, quelle place je vais avoir. Maintenant, je pense que la coordinatrice est tellement accueillante que très vite, on y trouve sa place. C'est ce qui est hyper riche : on rencontre d'autres personnalités, d'autres tranches d'âge, d'autres milieux sociaux... On a un grand groupe et des sous groupes avec des échanges très libres qui fait qu'un soir quelqu'un peut proposer une sortie, une animation, une envie de quelque chose qu'elle partage avec les autres. On répond ou pas et c'est vraiment ce que je cherchais."

Crédit : Providenti'elles

"Cela me permettait de rencontrer des femmes dans la même dynamique que moi"

Le concept repose sur deux piliers, un espace d’accueil destiné aux Providenti’elles et un coworking solidaire 100% féminin. Les maisons proposent donc gratuitement un espace de co-working en échange de quelques heures pour l'association. Une façon de sortir de l’isolement des auto-entrepreneuses, qui travaillent souvent chez elles et seules. C’est le cas de Marie Edith, rencontré par Elouen Rouchy, et installée à Nantes depuis peu."J'avais besoin d'un ancrage local et cela correspondait à ma reconversion. Cela me permettait d'avoir un endroit pour travailler, qui ne soit pas chez moi. Cela me permettait de donner un peu de moi-même puisqu'on donne une demi-journée de notre temps par semaine pour l'association, pour recevoir les Providenti'elles, et les accueillir. Enfin cela me permettait de rencontrer des femmes, dans la même dynamique que moi en train d'élaborer un projet professionnel."

Providenti'elles en quelques chiffres 

Depuis l’ouverture de l'association, plus de 200 femmes ont été accompagnées, pour un total de 78 Providenti’elles et 24 Coworkeuses. A Nantes : 52 Providenti’elles et 14 Coworkeuses (ouvert depuis Juin 2021) ; à La Roche-Sur-Yon : 16 Providenti’elles et 9 Coworkeuses (Ouvert depuis Janvier 2023) et à Angers : 10 Providenti’elles et 1 coworkeuse (Ouvert depuis Mars 2023).